En 684, une abbaye de femmes est fondée par St Philibert dont il reste peu de traces, les vikings, entre 840 et 850, ayant tout détruit sur leur passage.

A partir de 1025, l’abbaye réapparaît dans les textes sous la forme d’un prieuré masculin dépendant de l’abbaye de Fécamp.

Le cloître de l'abbaye de Montivilliers
Le cloître de l'abbaye de Montivilliers

L’abbaye de Montivilliers au fil du temps

Par la charte d’exemption de 1035, le duc Robert le Magnifique fait restaurer l’abbaye, première maison féminine à être rétablie en Normandie. Les dons affluent, confortant ainsi son assise financière. Elle possède alors des forêts et des vignobles, le port d’Harfleur et acquiert des terres de chasse et de culture. L’abbaye et ses moniales issues des familles nobles de toute la région bénéficient de la protection des ducs de Normandie. Dès le XIIème siècle, des parcelles jouxtant l’abbaye sont cédées à des particuliers soucieux d’y construire leurs habitations. Les parcelles intermédiaires sont transformées en rues et en places donnant progressivement naissance à un noyau urbain. 

Le jardin du cloître de l'abbaye de Montivilliers

C’est à cette époque que se met en place l’artisanat du drap dont la prospérité sera grandissante jusqu’au XIVème siècle. Les draps de Montivilliers acquièrent une renommée européenne grâce à leur qualité et leurs couleurs spécifiques allant du rouge au violet : les « écarlates » ainsi nommées deviennent un produit de luxe. C’est alors une période d’expansion et de prospérité. La fondation du port du Havre de Grâce par la volonté du roi François 1er préfigure le déclin de Montivilliers. L’écart se creuse dès lors entre l’abbaye et le peuple. 

Le XVIème siècle est également une période troublée sur le plan religieux. La révocation de l’Edit de Nantes en 1685, provoque le départ de nombreux drapiers vers une Angleterre plus accueillante et tolérante, concurrençant de fait Montivilliers avec une production de draps plus fins et plus faciles à travailler. La Révolution supprime définitivement l’enclos abbatiale vendu alors par lots. En 1792, les moniales se dispersent. L’abbatiale, temporairement transformée en magasin, reprend rapidement sa fonction d’église paroissiale. L’infirmerie est convertie en école.

Des fleurs dans le jardin du cloître de l'abbaye de Montivilliers
Des fleurs dans le jardin du cloître de l'abbaye de Montivilliers
Accès au cloître de l'abbaye de Montivilliers
Chaise religieuse à l'intérieur de l'abbaye de Montivilliers
Intérieur de l'abbaye de Montivilliers

La résurrection de l'abbaye de Montivilliers

Les siècles passent… En 1970, un projet de « bibliothèque – musée » est lancé à l’initiative du Maire Jules Collet.

Entre 1982 et 1985 la Mairie se réapproprie par étapes les bâtiments, et en 1986 l’abbaye est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

A partir de 1989 débutent les travaux de restauration du logis de l’abbesse où prend place dès 1994 la bibliothèque municipale.

Entre-temps en 1992, l’abbaye a été classée au titre des monuments historiques. Les travaux reprennent en 1997 après une période de réflexion sur le devenir des bâtiments restants. En juillet 2000 le site Coeur d’Abbaye ouvre ses portes au public.

Vue aérienne du jardin du cloître de l'abbaye de Montivilliers
Vue aérienne du jardin du cloître de l'abbaye de Montivilliers

Jardin de l'AbbayeMONTIVILLIERSTel. 02 35 30 96 66E-mailSite internetEn savoir plus

© Jacques Basile

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