« Havrais, sachez que l’on dira plus tard que c’est ici, aujourd’hui que tout a commencé » – André Malraux, 24 juin 1961
Le Havre est un port, son musée, le MuMa est un vaisseau de verre et d’acier face à la mer, auquel on accède par une passerelle. On embarque alors pour une aventure culturelle sur les traces des havrais de naissance ou d’adoption Monet, Dufy, Friesz, Braque, Dubuffet mais aussi de bien d’autres artistes.
Ce musée se distingue des autres musées par son architecture audacieuse (Guy Lagneau et Raymond Audigier), son ouverture totale sur l’extérieur, laissant ainsi entrer la lumière. A son ouverture en 1961, il abrite aussi pour quelques années, la première Maison de la Culture.
La collection initiale, constituée par une ville souhaitant réunir et s’identifier à un patrimoine est le reflet des différentes écoles européennes de peinture à partir de la Renaissance.
La véritable identité du Musée centrée sur l’impressionnisme et le fauvisme va se construire outre certaines acquisitions au XXème siècle par des dons Louis Boudin en 1900 (240 oeuvres de son frère Eugène) des legs Charles Auguste Marande (1936) négociant et grand collectionneur (Monet, Gauguin, Pissarro, Jongkind, Marquet, Camoin, Van Dongen… ) ou encore Dufy, l’enfant du pays, en 1963.
En 2004, la donation Senn-Foulds riche de 205 oeuvres (Delacroix, Corot, Courbet, Sisley, Pissarro, Monet, Guillaumin, Degas, Cross, Sérusier, Bonnard, Valloton, Derain, Matisse, Marquet…) provenant de la collection d’Olivier Senn, négociant et ami de Charles-Auguste Marande (donateur par legs de sa propre collection en 1936) fait du Musée Malraux la seconde collection impressionniste après Orsay.
En 2009, la même généreuse bienfaitrice offrait cette fois la collection de son père, Édouard Senn, soit 67 œuvres. Enfin en 2015, 17 nouvelles œuvres en provenance d’une autre branche de la famille Senn rejoignaient les collections.
Par ailleurs, le cercle des mécènes contribuait en 2017 à l’acquisition d’une peinture d’Othon Friesz de 1903, « Vieux bassin du Havre, le soir » et en 2019 d’un Marquet de la période fauve daté 1906 « Le Havre, le bassin ».
En 2019, en souvenir de son père, Florence Malraux léguait une peinture de Georges Braque, « Barques sur la grève » peinte en 1956 à Varengeville.
Le MuMa est un incontournable des parcours photographiques du Havre et de la Côte d’Albâtre. Son architecture en bord de mer ne laisse indifférente tout comme la sculpture le Signal souvent appelée « l’oeil » située sur le parterre du Musée.
A l’extérieur, tentez de capturer l’originalité de l’oeuvre selon l’angle utilisé et cadrez les arêtes tendues du bâtiment.
2 boulevard ClemenceauLE HAVRETel. 02 35 19 62 62E-mailSite internetEn savoir plus
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