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GONFREVILLE-L'ORCHER
La commune tient son nom pour la partie Orcher de la famille Aurichier, les bâtisseurs du château. Sa vocation industrielle dès le XIXème (fonderie, corderie) s’accentue au XXème (Total, Hispano-Suiza devenu Aircelle puis Safran).
Elle est constitué de trois quartiers Gournay en Caux (le plus ancien) Mayville et le plateau.
Le Château d’Orcher
On doit sa construction au XII ème siècle à la famille d’Auricher. Situé une au sommet d’une falaise (à 90m), le Château d’Orcher fort domine l’estuaire de la Seine et en assure la protection. Au long des siècles il change de mains par dépossession, vente ou héritage. Le financier John Law de Lauriston, père de la finance et de l’utilisation du papier-monnaie, en devient le maître en 1719.
Nouveau propriétaire en 1735, Thomas Planterose de Melmont le fait transformer au goût du XVIIIe siècle avec pour conséquence la suppression du grand donjon du nord-ouest et les deux tours nord et les courtines. C’est à Madame de Melmont que l’on doit le superbe parc dont elle fait dessiner les contours et planter les nombreux arbres. De nouvelles restaurations au milieu du XIXème lui confèrent l’aspect actuel. Il est aujourd’hui la propriété de la famille d’Harcourt.
Les visites au public, ouvertes de début juillet à mi-août, permettent de découvrir Le grand salon et ses très belles boiseries, classé au titre des monuments historiques, les façades, les communs et l’escalier sans oublier la salle des gardes devenue bibliothèque. Depuis 1993, chaque année, sur trois jours durant le deuxième week-end d’octobre, l’association « Esprit de jardin » organise la manifestation « Plantes en fête » où au sein du château, professionnels et grand public se retrouvent autour d’expositions, de conférences, de ventes de plantes, de mobilier ou de matériel de jardin.
Datant du XVème siècle, le Colombier est un témoin égaré du passé au centre de la cité commerciale. Classé monument historique, le Manoir de Bévilliers élégante bâtisse du XVIème siècle d’architecture renaissance autrefois manoir de Senitot, présente sur les cheminées et les clefs de voûte les armoiries des familles Viennens et Ercambourg, les premiers propriétaires. Désormais lieu à vocation réceptive, son terrain est devenu un parcours de golf de 9 trous.
Des camps cigarettes aux cités provisoires
À la fin de la deuxième Guerre mondiale, les Américains ont installé des camps de transit, financés par leurs grands cigarettiers afin d’accueillir les soldats à leur arrivée ou en attendant le retour au pays. Gonfreville-l’Orcher, a accueilli le camp Philip Morris, véritable ville dans la ville, au sein duquel on trouvait des commerçants, un cinéma, un hôpital… Au départ des Américains, dans le contexte de pénurie de logements (destruction du Havre oblige) cet ensemble de baraques, désormais disponibles a été utilisé pour héberger les familles sinistrées. En devoir de mémoire, la ville de Gonfreville-l’Orcher s’est engagée à conserver et restaurer rénover deux des trois bâtiments. La scénographie met en lumière l’histoire des anciens habitants de ces cités provisoires.
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