Le Carmel confronté à un projet immobilier apportant de nombreuses nuisances à sa vie monastique, a transformé cette nocivité en un projet positif.

Portail ©B. Debleds (1)

A partir d’un dialogue avec l’architecte paysagiste Samuel Craquelin et deux artistes Chantal Giraud, plasticienne, et Jean-Pierre Lartisien, sculpteur, un jardin du silence est né.

Lieu de méditation, de recueillement, de réflexion, de
contemplation de ce que peut être la beauté de la nature comme de la vie loin du tumulte et de l’effervescence du port et de la ville.

Le visiteur, quelques soient ses convictions, y est le bienvenu. Il trouve ici un moment de calme, de paix intérieure, se trouvant confronté à des étapes riches de symboles.

La cour minérale est composée en cercles concentriques autour d’un calvaire. Franchir
ces cercles symbolise une entrée dans son intériorité. C’est une manière pour nous
d’évoquer les Sept demeures du château intérieur, oeuvre majeure de Sainte Thérèse
d’Avila.

Le jardin du silence s’appuie sur la vie de prière décrite par Sainte Thérèse d’Avila, les quatre manières d’arroser son jardin intérieur, autrement dit notre âme, en proposant un rapport visuel et évocateur entre le promeneur et le jardin.

Le puits, le canal et la pluie

  • Le puits, au sens de la méditation laborieuse, la noria, au sens de la méditation ouvrant sur « l’esquisse » d’une rencontre avec le Christ.
  • Le canal d’irrigation, au sens de la rencontre intérieure avec Jésus Christ s’approfondie et devient plus fréquente. L’eau s’écoule paisiblement, depuis la source vers le miroir d’eau.
  • L’espace de la pluie, la prière et le recueillement sont donnés par Dieu. La rencontre devient alliance et source pour agir. La pluie nourrit la pelouse à l’image des prairies cauchoises et calcaires.

La noria

Chantal Giraud a conçu la noria en verre diaphane, un matériau « métamorphosé, sculpté par le feu » permettant d’intéressants jeux de lumière. Son dessin évoque le mouvement, le ruissellement de l’eau puisée. La croix de lumière, située sur la place des 7 demeures est fabriquée dans le même matériau. Un motif sculpté de nervures anime le verre, tel un arbre de vie.

Noria ©B. Debleds

Le paysage est l’endroit où le ciel rencontre la terre. Il est ce lieu indissociable de l’homme dont la tête est dans le ciel et les pieds sur la terre. Le paysage est ce lieu où se fabrique le sublime des territoires naturels ou façonnés par l’homme. Mais, au-delà du lieu, c’est l’écorce terrestre que nous devons protéger à tout prix dans ces temps de pertes de contrôle…

Comme l’exprime Samuel Craquelin : « Ce jardin du silence à l’endroit où le bruit de l’eau peut couvrir celui de la ville est là pour nous rappeler le sens de la paix, de la contemplation et de la profondeur de notre être ».

151 rue Félix FaureLE HAVRETel. 02 35 46 50 75Site internetEn savoir plus

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