Conférence-débat : La science a-t-elle encore mauvais genre ?

Descriptif

Avant de découvrir l’histoire de l’astrophysicienne britannique Jocelyn Bell dans la pièce de théâtre Prix No’Bell, cette séquence propose un éclairage sur une question toujours d’actualité : la place des femmes dans les sciences.

En 1673, François Poullain de la Barre, philosophe cartésien, féministe, un temps prêtre de l’Eglise catholique, un temps protestant (il faut dire qu’à l’époque, c’était un peu compliqué), fit paraître anonymement un traité intitulé « De l’égalité des deux sexes ». Il y défendait l’idée que « l’inégalité de traitement que subissent les femmes n’a pas de fondement naturel, mais procède d’un préjugé culturel ». Fort de cette idée, il préconisait ainsi qu’on donnât aux femmes une véritable éducation, mais aussi qu’on leur ouvrît toutes les carrières, y compris les carrières scientifiques. Drôle de personnage, pour l’époque…

Depuis la parution de ce livre, de l’eau a coulé sous le Pont Neuf. Plus de trois siècles et demi en vérité. Et pourtant, force est de constater que cette idée fait encore débat. En sciences, les femmes ne sont pas l’égale des hommes et elles éprouvent encore des difficultés à trouver leur place dans ces milieux. Alors comment changer la donne ?

Intervenants : Elisabeth Bouchaud (physicienne, directrice du théâtre de la Reine Blanche, autrice et comédienne, Prix d’honneur Jean-Perrin de la Société Française de Physique), Béatrice Marticorena (CNRS, co-présidente du comité Parité Egalité du CNRS) et Fanny Balbaud (CEA, médaille de bronze CNRS 2000).

Prix No’Bell : une pièce de théâtre à découvrir
Jocelyn Bell fait sa thèse en astrophysique, à Cambridge, sous la direction d’Anthony Hewish, à la fin des années soixante. Elle est brillante, mais souffre du « syndrome de l’imposteur ». En 1967, la jeune astronome découvre le tout premier pulsar en examinant les enregistrements d’un radiotélescope qui se destinait à l’origine à la détection de la scintillation interstellaire. Malgré cette découverte qui se révélera être majeure, puisqu’elle changera la compréhension que nous avions de l’univers, Jocelyn peine à convaincre son directeur de thèse Antony Hewish de l’intérêt de ses observations. Pourtant c’est à lui seul que le comité Nobel attribuera la paternité de cette découverte en 1974.

Avec : Clémentine Lebocey, Benoit Di Marco, Roxane Driay
Production : Reine Blanche Productions
Mise en scène : Marie Steen

Réalisé dans le cadre de l‘événement scientifique « Sur les épaules des géants ».

Tout public
Sur réservation